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Présentation Des Zozos

  • : Y'a pas besoin de maison quand on a l'horizon...
  • : Partager, échanger et faire découvrir à nos familles et amis notre nouvelle vie aux antipodes...
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Actualités & p'tits messages

Musique!

 

15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 19:29

Plus que 3 semaines en France... 

 

Le dernier article datant d'un bon mois, je me rends compte comme le temps passe vite... 3 semaines?! Mais ça va passer à une de ces vitesses?!?! Avec tous nos week end extra blindés, inviter ou être invité pour une dernière fois, les derniers préparatifs (tris des affaires perso, cartons, résiliation de contrats, ouverture d'autres sur le caillou, finitions dans l'appart avant de remettre les clés au futur proprio chez le notaire 2 ou 3 heures avant notre départ, la paperasse, etc.), sans compter les qlq jours qu'on a prévu de passer à Paris début mai (voir une dernière fois SAEZ en concert ). On ne voit et on ne verra pas le temps passer... C'est là encore que je me dis que la vie passe trop vite et est trop courte pour ne pas en profiter!

 

Cet après-midi, opération "1er coup de balai" au boulot (tris des dossiers, don de docs aux collègues, nettoyage et tri dans le PC, gravage et archivage de dossiers, planification du "reste à faire" avant de partir, etc. Et oui, il ne me reste plus qu'une dizaine de jours de boulot... c'est hallucinant! Je viens également de m'en rendre compte!  ).

 

Notre toutou, quant à lui, est prêt (dossier complet, cage de transport reçue, billet AIR FRANCE validé, ...), il décolle donc 15 jours avant nous, le 27 et de Strasbourg, dans une grosse semaine donc (ha ben non en fait, il me reste pas 10 jours de boulot mais 9, puisqu'il faudra que je prenne congés pour emmener le fiston à l'aéroport!). Nous le récupérerons 15 jours après notre arrivée, quarantaine oblige. On croise les doigts pour que tout se passe bien, il va nous manquer notre toutou, ça va faire vide sans lui à la zonzon... ha ces petites bêtes hein!

 

Nous avons commencé les cartons (3 pour être honnête  ), mais on a besoin encore de pas mal de chose pour la vie de tous les jours, donc on les finira à la dernière minute je pense. Cependant il est prévu que nous les emmenions le dimanche 25 chez quelqu'un qui les remettra au transitaire, afin de récupérer nos affaires dans 2 à 3 mois...  En espérant qu'elles ne tombent pas du cargo!

 

Les gros blousons, gros pulls, bonnets, écharpes, etc. resteront bien entendus ici, stockés chez papa-maman. De plus ça nous libérera de la place et du poids dans les valises (nous avons droit à 23 petits kg pour le vol, c'est un peu juste mais bon... on a le droit aussi à 5kg en cabine, donc on va optimiser au gramme près! Le plus difficile étant pour Dodo, évidemment...).

 

Dernière ligne droite donc... et dernier article made in France, car je pense que le prochain article je le rédigerai en short et en tong sur une terrasse équipée du WIFI  (le temps d'avoir un appart et Internet d'installé), comme là par exemple:

 

 

ou là:

 

 

ou encore là si c'est tard dans la journée:

 

Je fais le malin là, mais je sens que le jour du départ, ca va être dur, très dur...

 

 

 

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 13:02


Trois mois, c'est le délai que nous avons pour démissionner, vendre l'appart, la voiture, le mobilier, nos biens que nous ne pourrons pas ramener, prévoir le transfert de notre fiston Cuba, l'administratif, trouver un logement et un véhicule sur place, etc.

Trois mois, on pense que c'est largement suffisant... Oui ça l'est effectivement! Enfin, il faut dire qu'on a pas mal de chance et que tout se passe on ne peut mieux depuis le début, pourvu que ça dure!

Il faut dire aussi qu'on ne part pas vraiment à l'étranger non plus puisque la Nouvelle Calédonie est une collectivité à statut particulier. Il ne s'agit ni d'un DOM, ni d'un TOM. Il existe aussi les ROM (régions d'outre-mer), les POM (pays d'outre-mer), les COM (collectivités d'outre-mer), les TAAF (terre australes et antarctiques françaises), etc. Toujours est-il que le Caillou (un des surnoms de la Nouvelle Calédonie) est un POM depuis peu, 2003. C'est Français, mais ce n'est pas la France...  

Grossièrement, c'est un territoire Français, régit pas des lois Françaises mais aussi Calédoniennes. Donc dans un sens, on est moins contraint administrativement (pas de visa, pas d'autorisation de travail particulière, notre simple carte d'identité suffit pour s'y installer). Par contre nous serons là bas considérés, dans certains cas, comme "étrangers" (pas la possibilité de voter à certaines élections par exemple). Et contrairement aux DOM et TOM, il y a les douanes Calédoniennes qui sont assez contraignantes apparemment. Que ce soit pour faire transférer nos biens (nécessité de déclarer avec facture à l'appui tout que ce que l'on ramène. Ce qui est >6 mois pas de problème, ce qui est <6 mois: taxé, de façon assez lourde). Pour faire importer son véhicule perso, il faut également avoir été propriétaire de ce dernier depuis 1 an et demi en métropole, et interdiction de le vendre sur le Caillou avant... 5 ans apparemment!  A moins de payer une taxe bien sévère.

Il y a donc pas mal de choses comme celles-ci à savoir, car arrivée sur place, la douane peut vous accueillir avec un beau petit chèque!

Pour Cuba, pas évident non plus, même plus compliqué pour lui que pour nous de mettre nos 2 pieds (lui ses 4 pattes) sur le Caillou. La faune et la flore endémiques qui constituent la NC étant très "protégées", ils ne prennent aucun risque. Le délai d'organisation à prévoir est de 6 à 12 mois. Nous en avons que 3...  

La procédure est longue, fastidieuse et surtout, surtout, coûteuse! Il faut dans un premier temps contacter la SIVAP (la SPA Calédonienne), faire une demande de dossier, qu'ils envoient, qu'il faut compléter et renvoyer avec une tripotée d'examens à réaliser (rdz vs véto, attente résultats labo, etc.) accompagné d'un premier chèque (à renvoyer 3 à 4 mois avant le départ). Il nous en reste 2 à ce moment là, on y croit plus trop, surtout que la SIVAP de Nouméa nous apprend que leurs locaux et leur service vont fermer pour 1 année voir 2 afin de réaliser des travaux, etc. On nous fait comprendre qu'il faudra, pendant ce temps, laisser notre toutou en métropole.  Impossible pour nous, on est trop attaché à notre Cuba, les chiens sont bien plus que les meilleurs amis de l'homme, bien plus (tout maître le sait).

Doriane fait son maximum (car je ne peux pas m'occuper de tout), et je sais qu'elle aurait tout fait pour ne pas laisser notre fiston ici. Ses efforts paient, elle fait le forcing chez le véto, à la SIVAP, chez Air France, etc. envoi les documents en express à Nouméa (10€ de poste pour un délai d'expédition d'une semaine, 50€ pour 3 jours). Doriane choisie l'option 3 jours. Elle a bien fait, au jour près, nous recevons un courriel de la SIVAP acceptant "exceptionnellement" de prendre notre "carnivore domestique" (c'est comme ça qu'ils appellent Cuba!lol) pour le dernier vol et la dernière quarantaine qui débutera le 27 avril. Ouf! Billet réservé pour Cuba. Lui est prêt à partir, mais il faudra encore acheter une cage spéciale, prévoir sa nourriture et ses médicaments, lui faire faire une visite chez le véto 3 jours avant son départ, etc. Il faut compter entre 1200 et 2500€ de frais (tout compris) pour faire ramener un animal en Nouvelle Calédonie... quand même! 

A notre tour donc de trouver nos billets. Là aussi, les billets sont chers, très chers, il faut dire que la Caillou étant aux antipodes, difficile d'aller plus loin. Donc 24h de vol, c'est le temps mini de trajet pour faire un peu plus de 20000km. Les prix moyens aller/retour tournent dans les 1500€. J'en ai vu dans les 1000/1200€ (peut être qu'en fonction des périodes, il y a des billets encore moins chers, je ne sais pas vraiment encore). Nous, pour un aller simple, le vol le moins cher que nous avons pu trouver, est de 814€ (dire que pour un A/R à Pékin l'an dernier, j'avais trouvé un vol à 327€!!! imbattable!). Le vol est réservé et nous décollerons le samedi 8 mai à 23h55 de Frankfort. 26h de vol (ouf! car dans les prix les plus bas, j'ai vu des trajets allant jusqu'à 36 et même 42h!!!  ). Le jet lag va fait mal! Mais c'est pour la bonne cause...

Vente de l'appart réglée (annonce postée sur le net le samedi, le dimanche suivant j'avais déjà une proposition bien supérieure à ce que j'attendais). J'annule donc le contrat semi exclusif que j'avais contracté avec une agence immobilière (ces sacrés voleurs qui prennent 15000€ pour faire 10 visites et pour signer un bout de papier qu'on appelle "compromis de vente"). De nombreux mails, appels, visites, des propositions qui montent, des surenchères jusqu'à ce que je dise stop, car ça ne s'arrêtait pas, et à 2 mois de notre départ, il ne faut pas trainer. Les gens adorent et ont tous un gros coup de coeur, ça me rassure... Apparemment des petits Loft en hypercentre de Metz dans cet état, il n'y en a quasiment pas, voir pas du tout. Ca rassure surtout ma louloute, qui aurait du rester ici et continuer à travailler à Metz tant que l'appart' n'était pas vendu, car je n'aurai pas pu payer seul le crédit + la location d'un appart à Nouméa (les prix de l'immobilier à Nouméa étant ceux de Paris).

Viennent ensuite diverses ventes, comme la TV (qu'on ne peut ramener car elle ne fonctionnerait pas là bas, ce ne sont pas les mêmes "normes de diffusion/réception") , mon snowboard Burton tout neuf et mon équipement complet de snow , et tout ce que nous ne pouvons ramener ou nous nous servons pas/plus. Seul le petit électroménager sera transféré via container maritime, dans 2 ou 3 mètres cube, dont nous attendrons l'arrivée 2 mois après l'enlèvement en France. L'acquéreur achetant par la même occasion tout le mobilier, ce sera déjà ça à ne pas m'occuper... et à ne pas déménager du 5ème (ce sont les copains qui doivent être contents!)

Reste donc ma tuture, ma belle, mon coupé 406, à vendre... snif! mais il est un peu tôt et les acheteurs potentiels qui se manifestent souhaitent trouver un véhicule au plus vite, sous quelques jours, donc je pense qu'elle partira vraiment au dernier moment, surtout que j'en aurai besoin jusqu'à notre dernier jour en France.

Des années pour avoir et construire tout ça, des sacrifices, des galères financières, pour finalement recommencer à zéro avec 4 valises à l'autre bout de la terre, dans un coin de paradis où nous pourrons profiter de la vie au soleil, où il fera bon vivre et où nous serons (je l'espère) bien plus heureux...

Et ça, ça n'a pas de prix! 

   http://www.vodemotion-leblog.com/wp-content//mastercard.jpg





  

 

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 22:18

 

Mi 2008, début de la crise... chute de l'immobilier aux USA, crise des subprimes, effondrement des secteurs bancaires et financiers, secteurs automobile et sidérurgique,... secteurs auto et sidé! Aïe! Principaux clients de la boite pour laquelle je bosse depuis quasi 5 ans déjà, qui n'a pas forcément les reins suffisamment solides pour encaisser la mise en stand by de tous les projets et toutes les commandes chez Renault, PSA, etc. Plus de commande, plus de projet, plus de chiffre d'affaire, grosse galère, ça sent mauvais de chez mauvais... Je réalise qu'en quelques mois la boite peut déposer le bilan et que je peux perdre ma place rapidement, pour ensuite faire quoi? Avec la crise, comment trouver du boulot dans mon domaine, et en lorraine qui plus est??? Encore aujourd'hui, 2010 bien entamé, le marché de l'emploi dans ce secteur d'activité et dans notre région a un électrocardiogramme plat... cela va bientôt faire 2 ans tout de même!

Je me dis que de toute façon, en lorraine, plus de boites ferment que n'ouvrent, et que l'automobile et la sidé vont continuer à mourir tout doucement, que d'ici 10 à 20 ans ce sera encore plus difficile de conserver mon métier (les budgets sont tirés au maximum, il n'est plus possible de gagner sa vie correctement proportionnellement à la charge de travail réalisée et à la matière grise utilisée dans cette activité, ce n'est plus "la belle époque" des bureaux d'études en ingénierie industrielle). Grosse frustration de se déchirer 60h semaine, de se casser la tête pour faire face à des clients qui en demandent toujours plus et qui en donnent toujours moins. Je commence alors à me poser la question: pourquoi ne pas changer de secteur d'activité, ou de secteur géographique? Avant qu'il ne soit trop tard. Surtout que je ne suis pas le Français de base à camper dans son CDI... Et même si mon évolution professionnelle était tracée et assurée au sein de la boite...

Quelques amis ont franchi le pas de l'expatriation, et vivent/travaillent au Niger, en Chine, aux Etats Unis, en Irlande... Même si cela n'a pas l'air simple du tout, loin de là, ils en ont l'air plus que satisfait, s'enrichissent personnellement, vivent et découvrent de nouvelles cultures, de nouveaux modes de vie, d'autres façons de travailler, de penser, de profiter, de vivre!

Sans trop y croire, je commence à jeter un oeil sur les offres d'emploi à l'étranger. L'envie de partir s'amplifie au fil des mois, la situation au bureau ne s'arrange pas, la situation en France non plus et à tous les niveaux (à un point où je ne "reconnais" plus mon pays), et même sans parler de la crise, tout me sort par les trous de nez, un gros ras le bol général m'envahi... je craaaaaaaque!

J'en parle à ma moitié, pas très chaude sur le coup, puis après en avoir longuement discuté, elle n'est plus contre. Surtout quand je lui dis que, si on partait à l'étranger, on pourrait éventuellement avoir un petit métisse...   Cependant je suis prêt à partir quasi "n'importe où", elle par contre est un peu plus difficile... J'engage alors quelques procédures pour obtenir des autorisations de travail pour le Québec, USA, envoie quelques candidatures à droite à gauche sans trop y croire, mais qui ne tente rien...

Un jour j'explique ce projet à mon ami Matou (avec qui je gardais contact par mail depuis sont départ en tant qu'expatrié à Niamey, au Niger), de mon désir grandissant de quitter la France. Il m'annonce que justement, un poste de responsable technique doit être créé dans sa boite. On en discute longuement, je lui transmets ma candidature qu'il présente à sa direction, et tout sent bon! Niamey par contre, ma Dodo est contre... férocement contre! Finalement, après pas mal d'investigations et de prises d'info, nous entendons que du bon de la vie là bas. Dodo est alors plus motivée que moi! Tout avance tranquillement, mon profil correspond parfaitement, persuadé que ça va se faire suite aux retours positifs que Matou me donne... Finalement, création de poste en stand by... crise ou pas crise? Toujours est il que début 2010, le poste n'était toujours pas créé...

Grosse déception donc car nous nous voyons déjà partir... Plus motivé que jamais, je postule, je postule. Peu d'offres dispo, si ce n'est en Chine (pays faisant partie de la liste noire de ma moitié depuis notre périple en juin 2009. Pays à visiter, mais à vivre, pas pour ma Dodo) donc pas la peine de s'y attarder.

Je postule un jour pour un poste de responsable technique (pas précisément ce que je recherche mais j'ai les compétences demandées) en Asie/Océanie, sans plus de précision sur la situation géographique. Je postule, mais retour négatif, je m'y attendais un peu...

Trois mois plus tard (courant octobre 2009) je reçois, de cette même société, un courriel me demandant si j'étais toujours disponible pour un poste en Nouvelle Calédonie (ha! c'était donc en NC!)... Je réponds favorablement et envoi sans plus attendre ma candidature. Rapidement, le directeur (originaire du Luxembourg) m'appelle pour un 1er entretien téléphonique. S'en suit plusieurs avec le directeur technique, puis le directeur d'exploitation, etc. Tous métropolitains et bien sympathiques d'ailleurs à première vue, ou plutôt à première écoute! Quelques échanges plus tard par téléphone (tard en soirée, décalage horaire oblige) et par mail, nous concluons que le poste répond à mes attentes et que mon profil est celui qu'ils recherchent. Tout va bien, "il ne reste plus" qu'à signer le contrat... 

Le directeur administratif et financier étant originaire de la région Parisienne, il profite de ses vacances en France dans sa famille sur Paris pour convenir d'un dernier entretien pour la signature du contrat. Le rendez-vous est pris fin janvier à Paris, je m'y rends en TGV pour un aller-retour rapide dans la demi journée, et je signe mon contrat dans un bistrot près de la gare de l'est. Si on m'avait dit un jour... Au même titre que mes précédents contacts et entretiens, tout se passe vraiment bien. Mes interlocuteurs sont très disponibles, avenants, répondent à toutes les questions que l'on est en droit de se poser quand on part à l'autre bout du monde et vers l'inconnu. Très bons contacts, très bons feeling, rassuré et maintenant gonflé au taquet, c'est donc parti pour une nouvelle vie! Quelle nouvelle, de retour à Metz, à annoncer à ma louloute!!!

Le plus dur reste à venir: démissionner (plus facile à dire qu'à faire quand on s'est investi à fond des années dans une boite "familiale" et où l'on me proposait un avenir très intéressant), tout préparer, vendre, organiser une nouvelle vie et un déménagement de quelques 20000km...

Prise de poste convenue pour le 1 juin, arrivée à Nouméa prévue mi mai, il ne reste "plus que" 3 mois... Et à ce jour, moins de 2...



 

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 14:24

(Article repris sur Yahoo Actualités que je valide et approuve à 200%)

"On ne sait pas précisément combien de Français quittent chaque année le pays pour s’expatrier, on n’en connaît même pas toujours précisément les raisons, mais ce dont on est absolument certain, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux, et que cela concerne désormais toutes les catégories de personnes, dans tous les milieux.

Le ministère des Finances annonce un chiffre de trois cents contribuables très fortunés qui s’exilent ainsi chaque année pour raisons fiscales, mais il est fort probable que le nombre total de candidats au départ, quels que soient leur niveau de richesse et leurs motivations, dépasse largement plusieurs dizaines de milliers d’expatriés annuellement. D’après tous les observateurs, la tendance n’est ni à la stabilisation ni à la baisse. Au contraire.

Le problème nécessite d’être pris très sérieux, et nul ne sait réellement l’impact qu’il peut avoir sur la société française, encore moins sur l’économie française.

Ceux qui partent sont généralement des forces vives, des individus potentiellement proactifs, des investisseurs, des entrepreneurs, des ingénieurs, des scientifiques, des étudiants de haut niveau, des chercheurs, des cadres dirigeants, des cadres supérieurs, des créatifs, des inventeurs, des visionnaires. La nouveauté, c’est qu’ils ne sont plus seulement issus de la “matière grise”, de plus en plus de “travailleurs”, des gens dynamiques et actifs qui n’ont pas forcément fait de longues études, trouvent des opportunités ailleurs. Tous ces gens sont simplement déçus par la “décroissance” de la France, et décident de partir chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvent pas dans leur pays.

Gardons bien à l’esprit que le modèle français est considéré partout à l’extérieur comme très qualitatif, il est perçu comme un système sans faille, parfait, idéal, envié même, où tout le monde semble vivre heureux dans le meilleur environnement possible, bref une idée vieille de trente ans.

Par conséquent, le Français sera toujours accueilli de la meilleure manière qui soit partout ailleurs, le capital sympathie est tellement important qu’on ne voit plus très bien où sont les freins au départ.

Quand on regarde les choses en face, ou de l’intérieur, on est bien obligé de constater qu’il y a un écart absolument énorme entre ce que le pays est censé être, et ce qu’il est vraiment, ou encore ce qu’il est censé apporter, et ce qu’il apporte vraiment. Pendant longtemps, cet écart pouvait être supporté, mais à force de se creuser davantage, il est devenu suffisamment inacceptable pour déclencher chez certains l’impulsion du projet de départ.

On ne peut pas reprocher le manque d’objectivité de ceux qui quittent le navire avant qu’il ne sombre. On ne peut pas non plus critiquer leur manque de patriotisme, ou d’honneur. Dans un monde global, où l’individualisme est un mode de vie largement répandu et même plébiscité, il n’est pas anormal de penser qu’on puisse trouver mieux ailleurs, surtout quand cela devient criant de vérité, et qu’il suffit de voyager un peu (réellement, ou simplement sur l’Internet) pour s’en rendre compte.

La France donne des signes incontestables de déchéance. Le pays est “techniquement” en situation de faillite, et le terme n’est pas exagéré. Faillite économique et financière, d’abord, et faillite sociale ensuite. Dans tous les domaines, il est devenu très difficile de trouver des raisons valables pour rester vivre enFrance. Tous les indicateurs sont dans le rouge. Certains affirment même que dans bien des cas, il n’est plus possible de faire machine arrière sans une rupture brutale, et forcément toujours dramatique.

On pourrait évoquer quelques domaines où le malaise est fortement présent.

Le système éducatif français n’est plus à la hauteur, il est complètement à la dérive, à tous les niveaux. Le corps enseignant est démobilisé et rendu inefficace, les infrastructures sont inadaptées, les résultats sont catastrophiques. Quand le ministère de l’Éducation annonce 82% de réussite au baccalauréat, les professeurs, eux, affirment qu’on ne dépasserait pas 30 ou 40% si l’on appliquait les mêmes règles qu’il y a dix ans. Nos universités sont des dortoirs à étudiants qui n’ont aucune vocation à y entrer. Pour bénéficier d’un environnement éducatif un peu meilleur, il faut pouvoir intégrer des établissement privés, qui ne sont donc pas à la portée de toutes les bourses.

Les nouvelles générations de Français sont des individus formatés pour être systématiquement et lourdement assistés, qui n’ont aucun goût pour le travail ou l’action proactive. Des idées simples, telles que “l’effort amène la récompense”, “le travail est un mal nécessaire” ou “la réjouissance passe par le travail” ont disparu de leur système de pensée.

La France disposerait a priori d’un bon réseau de santé et offre une bonne couverture sociale. Malheureusement, l’accueil qu’on nous réserve dans les hôpitaux se dégrade. Le niveau des équipements et des technologies n’est plus pertinent. On ne peut pas facilement être pris en charge dans des unités spécialisées pour bénéficier des meilleurs soins, on entend même ici ou là que pour se faire opérer par un spécialiste, il faut pouvoir payer des honoraires supplémentaires... plus ou moins discrétionnaires.

On ne cesse de le répéter, la France est championne du monde de la fiscalité la plus lourde, mais aussi la plus injuste. Cette seule raison pourrait suffire à tous nous faire fuir, parce que partout ailleurs la charge qui pèse sur le fruit de notre travail serait inférieure.

Dans le domaine de l’entreprise, créer une société ou se “mettre à son compte” implique désormais des risques qui peuvent rapidement s’avérer insurmontables, les gens sont découragés lorsqu’ils observent l’expérience de ceux qui s’y sont essayés. Les “mauvaises surprises” s’accumulent quotidiennement, sans compter la dégradation de l’image du “patron” dans le pays. L’entrepreneur devrait être valorisé avec la plus haute distinction, puisqu’il est l’unique maillon de la chaîne économique qui est à l’origine de la création des richesses, et qui œuvre surtout pour les autres, en définitive.

La France offre une grande liberté de façade, mais en réalité la complexité de ses règles, et la multiplicité des associations dont le but est d’augmenter les droits de certains en diminuant ceux des autres font qu’il devient de plus en plus difficile d’évoluer librement, ou d’entreprendre librement.

En France, la Justice est à deux vitesses, voire à trois vitesses (on observe un traitement différent pour les riches, pour les pauvres, et pour les affaires médiatisées). Quand on interroge les Français au sujet de la Justice, ils sont 75% à penser qu’elle est injuste dans leur pays.

On pourrait passer des heures à lister tous les problèmes qui s’accumulent en France, on pourrait parler du pouvoir d’achat qui baisse du fait de l’augmentation des prix, de l’impact de l’euro, de l’augmentation des charges directes et indirectes inévitables sur les individus, de la situation des entreprises qui étouffent et se retrouvent souvent au bord du gouffre, et de tout ce qui est soutenu artificiellement, on pourrait encore parler d’injustice, de criminalité en hausse, d’insécurité, et de la dégradation de la qualité de vie en général.

Certains se demandent s’il ne faudrait pas tout recommencer à zéro, en mettant tout à plat une fois pour toute, en tapant du poing sur la table. Politiquement, le pays ne devrait-il pas être dirigé par un “dictateur visionnaire et sage” plutôt que par des alternances de droite et de gauche qui l’ont mené où il est aujourd’hui, et qui continueront dans une voie similaire, probablement dans un cadre démocratique qui n’en porte plus que le nom ?

Pourquoi reste-t-on en France aujourd’hui ? Pour une majorité d’entre nous, il est encore difficile d’admettre qu’on puisse laisser derrière soi l’endroit où on a toujours vécu, son travail, sa famille, sa maison, ses projets, son pays, ne serait-ce que par principe. Le véritable frein aujourd’hui, ce n’est pas le patriotisme, mais plutôt un facteur psychologique lié à la peur de l’inconnu, qui s’estompe néanmoins.

Par ailleurs, je ne suis pas persuadé que ceux qui quittent la France le font exclusivement pour des questions financières, la majorité des expatriés que je rencontre partout dans le monde (en Amérique du Nord, en Asie, au Moyen-Orient ou un peu partout en Europe) certifient qu’ils ont surtout cherché une meilleure qualité de vie, plus de tranquillité, plus de liberté, moins de criminalité, plus de visibilité à long terme, plus de sécurité, moins de pressions diverses, plus de joie de vivre. L’argent vient souvent après toutes ces considérations naturelles et humaines.

Un autre élément troublant est que la plupart de ces gens qui partent ne souhaitent pas revenir en Francesi la situation s’améliore, certains garantissent même qu’ils ne reviendraient pour rien au monde.

J’ai bien peur que par la force des choses, de plus en plus de gens vont trouver évident de quitter la Francepour trouver mieux ailleurs, ils découvrent que ce projet personnel est finalement assez réaliste et plutôt facile à faire aboutir.

Nous sommes à un seuil où les Français les plus actifs, vivant seuls, et ils sont nombreux, n’auront plus aucun complexe à quitter la France, et pourquoi pas l’Europe. Ce mécanisme me paraît inéluctable et hautement dangereux, et je ne vois pas bien ce qui pourrait le limiter ou l’inverser ; il résulte naturellement d’une politique nationale et européenne déplorable dans bien des domaines."

Et vous, qu'en pensez-vous???

 

 

 

 


 

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 22:20
LA première question à se poser quand on créé un/son premier blog: quel nom/quelle adresse lui donner? Alors pourquoi "yapasbesoindemaisonquandonalhorizon"? C'est long et pas très original... mais ça traduit exactement l'état d'esprit dans lequel je quitte la France pour la Nouvelle Calédonie... La réponse se trouve en partie dans un couplet de "Marie" (SAEZ) : 

 

 

Pour ceux dont l'écoute de SAEZ rimerait avec "souffrance auditive", j'explique: le bonheur se traduit, pour le commun des mortels, à avoir une vie dite "normale", c'est à dire trouver un BON boulot pour pouvoir s'acheter une BELLE maison comme son voisin, une BELLE voiture comme son collègue, soit disant aboutissement de bonheur, de liberté, etc. qui est selon moi une rivalité mimétique et désir de paraitre, les deux moteurs de la consommation qui sont dans la nature humaine... et qui furent dans la mienne ces quelques dernières années d'ailleurs...

Mais suite à ces dernières années passées à bosser de 50 à 60h semaine, se saigner pour payer un crédit sur 25 ans pour 4 murs de béton, et ne pas pouvoir profiter du peu de temps libre (faute de temps, d'argent, de climat, d'activités et de loisirs disponibles, etc.), mes envies et ma conception du bonheur ont rapidement changé ces derniers mois. Bosser 60h, OK, à Nouméa je sais qu'il le faudra comme ici mais cela ne me dérange pas, seulement là bas, le soir et les week end je profiterai à fond de la vie avec ma moitié, mon toutou, et mes futurs enfants... au lieu de les enfermer dans ces 4 murs de béton et de les voir grandir sur une console ou MSN parce qu'ils n'auront rien d'autre à faire!

Alors tout compte fait, finalement... est-ce que se saigner pour s'enfermer dans une maison ne rime pas plus avec "avoir une prison", qu'avec "avoir l'horizon"

"Y'A PAS BESOIN DE MAISON, QUAND ON A L'HORIZON..."
Merci SAEZ
 
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